Au Bénin, les croyants animistes guident leur quotidien en s'appuyant sur les forces de la nature : l'air, la terre, l'eau et le feu; et le culte des ancêtres de l'ancien royaume du Danhomè. Ce pays compte 27% d’animistes. Aujourd'hui, le culte vaudou a son jour férié qui est le 10 janvier. Il est de plus en plus célébré à travers tout le Bénin et plus particulièrement à Ouidah.

QU’EST-CE QUE LE VAUDOU ?

Le vaudou au bénin

On peut comprendre à travers les chants des adeptes évoquant les divinités, que « Le vodou est l’ensemble des forces positives en équilibre dynamique que sont : le feu (zo), l’eau (sin), l’air (djohon) et la terre (ayikoungban/sagbata) ». « Le Vodoo est une croyance et pratique qui unit une même communauté morale », « Le vaudou est une religion de tolérance, d’amour et de pardon ».
Ces rites consistent notamment à entrer en relation avec un ensemble de dieux. Le panthéon vaudou serait composé de dieux, abstraits, puissances de la nature.

Le vodou signifie en langue fon : « Ce qu’on ne peut élucider, la puissance efficace ». Il s’incarne en deux principes, masculin et féminin : Mawu et Sègbo Lissa. Selon la légende, Mawu et Sègbo Lissa ont eu quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels : Chango, le dieu du tonnerre, Tchatha Bouloukou, la déesse de la terre, de la nuit et ses mystères, Mami Wata, divinité des eaux et bien d'autres.

OUIDAH, BERCEAU DU VAUDOU

Image à la une. Ouidah, centre spirituel du Bénin, capitale mondiale du vaudou — Géoconfluences

celebration de la fete du vaudou dans la ville historique de ouidah

Le vaudou retrouve une nouvelle vie, en pleine lumière, dans son pays natal. Ouidah est la cité historique des Pédah (peuple autochtone), mais aussi des derniers descendants d’esclaves revenus il y a plus de deux siècles, après s’être affranchis. Cette ville était l’un des ports négriers qui a vu partir de ses plages des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. C’est en empruntant la route des Pêches, une piste de sable partant du sud de Cotonou et longeant les plages de la côte, que l’on rejoint Ouidah. Au bout de la route des Pêches se dresse la porte du Non-Retour. Ce monument marque le lieu où les esclaves étaient embarqués vers l'Amérique. La route des Esclaves relie le centre-ville au bord de mer. Elle montre les étapes qu'empruntèrent les personnes déportées pour le commerce triangulaire.

Qu’ils viennent du Bénin, des Antilles, du Brésil ou d'ailleurs, des milliers de pèlerins (des adeptes appelés vodounsi) se rendent chaque année à Ouidah pour célébrer les divinités du panthéon vaudou, le 10 janvier.

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